Plusieurs agriculteurs de Haute Provence sont venus à Pont Saint-Esprit (30) le mardi 22 février 2016 pour visiter l’Huilerie Emile Noël et s’informer au sujet de la filière « bio solidaire » cameline.
Pierre Gaubert, délégué général de l’association Bio Partenaire (regroupant des marques bio équitables et bio solidaires) ainsi que son associée Claire Touret,étaient présents lors de cette rencontre entre des producteurs de Cameline de Haute Provence, la société Tofagne et l’Huilerie Emile Noël. Le but de cette journée était de présenter l’Huilerie aux agriculteurs, d’échanger au sujet de la filière cameline bio solidaire et de faire un point avec les agriculteurs impliqués ou qui souhaitent l’être suite aux trois premières années d’essais.
L’association Bio Partenaire a pour objectif de valoriser la production de cameline en France, car pour le moment, les graines sont majoritairement importées. Il y a 15 ans, la culture de la cameline a été relancée car sa production était plus simple et adaptée au climat Français que son substitut, le colza. De plus, l’huile de cameline a des caractéristiques gustatives très comparables à l’huile de colza et présente un pourcentage d’oméga 3 cinq à six fois plus important.
A l’Huilerie Emile Noël, l’huile vierge de cameline est utilisée dans différents produits et est conditionnée en bouteille sous la marque Emile Noël. Des produits cosmétiques sont également élaborés à partir de cette huile comme un baume à lèvres à la marque Emma Noël.
Afin de répondre à la forte demande en cameline, l’association s’est fixée comme objectif de faire connaitre cette culture au plus grand nombre d’agriculteurs et d’augmenter les quantités produites chaque année. Depuis 3 ans, l’Huilerie Emile Noël et Tofagne (société de vente en gros) ont lancé la culture de la cameline en Haute Provence sous l’impulsion d’Etienne Mabille, producteur et gérant de la société Tofagne. Cette saison, ce sont plus de 8 tonnes qui ont été récoltés et il est prévu de produire 15 tonnes en 2016.
Après avoir visité l’Huilerie en compagnie de Vincent Llaury, directeur des achats, et de Bertrand Hugon, acheteur/approvisionneur, les agriculteurs ont dialogué au sujet des difficultés rencontrées et des facteurs favorables à la culture de la cameline. Un accord a finalement été conclu concernant la mise en place de fermes « test » afin de mieux appréhender la culture de la cameline et de formaliser une documentation technique agronomique qui aidera les agriculteurs à aboutir à une bonne récolte.